Les Galates sont des Celtes venus de Gaule qui traversent les Balkans et fondent sur la Macédoine vers 280 avant JC.
Après avoir terrorisé la Thrace et l'Illyrie, ils s'attaquent aux possessions du nouveau roi Ptolémée
Keraunos (la Foudre) en 279. Celui-ci est un usurpateur sans scrupules: fils du roi d'Egypte, il est un protégé de Lysimaque dont il exécute le fils Agathocle, puis s'empare du trône après avoir assassiné le vieux Séleucos, son nouvel allié.
Keraunos est victime de la furie des Gaulois à leur première rencontre. Ceux-ci lui offrent pourtant un dernier tour d'honneur puisqu'ils le décapitent et ravagent son royaume avec la tête du roi sur une pique avant de la jeter au caniveau. Accessoirement, ils se font beaucoup d'ennemis dans ces contrées en pillant systématiquement le pays et en profanant les tombes royales macédoniennes.
La même année, des bandes celtes descendent en Grèce. Elles sont finalement repoussées par une coalition devant Delphes. Les Etoliens, qui dirigent l'alliance réussissent à les rejeter vers le nord grâce à une habile guérilla à laquelle les Galates ne savent pas faire face. Sauveurs de la Grèce continentale, leur ligue verra dès lors son influence grandir.
En 278, d'autres groupes de pillards gaulois sous le commandement d'un certain Léonnorios sont attirés en Asie mineure par Nicomède de Bithynie. Ce roi, qui vient de faire exécuter ses trois frères pour être bien sûr de sa légitimité, a besoin de l'aide de ces excellents guerriers pour lutter contre la menace séleucide. C'est donc lui qui introduit le renard dans le poulailler puisqu'à partir de là, les Celtes vont ravager et rançonner la région pendant plusieurs mois. Puis, peut-être las de leur vie de débauches, ils décident de s'installer sur des terres gracieusement offertes par les Bithyniens, à partir desquelles ils pourront allégrement continuer leur carrière de pillards impénitents. Ce territoire va devenir la Galatie, au sud de la Paphlagonie, nous dit Strabon.
Redoutés comme le mildiou, les Galates ont pour eux d'être des faire-valoir épatants. On a déjà mentionné le cas des Etoliens, mais ils vont aussi permettre à Antigone Gonatas de devenir roi de Macédoine en se faisant massacrer par lui à l'été 277, ce qui est assez sympa de leur part, vu que le malheureux s'est jusque là fait dépouiller de presque tous ses biens par ses nombreux adversaires. A cette date; il acquiert un tel prestige que cet "incapable" (1) va désormais asseoir son pouvoir et régner pendant 35 ans sur ce royaume tellement disputé. Preuve qu'il est pas si nouille (si un jour j'ai l'occasion de vous parler à nouveau de Gonatas, je vous montrerai combien il m'est sympathique, ce monarque intellectuel et pas chichiteux pour un sou comparativement à ces collègues d'alors).
Dans le même cas, Attale de Pergame écrasera une armée galate vers 237 avant JC en Asie mineure. L'aura qu'il en retire lui permet de se déclarer roi et
sôter (Sauveur), ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Quelques années plus tard, les Galates s'inscriront en faux contre certains de leurs voisins jugés trop agressifs et s'allieront à Rome. Mais tout ceci est une autre histoire que je raconterai peut-être le jour où j'aurai fini de peindre ma légion galate…
(1) C'est pas moi qui le dit, c'est Peter Green qui l'appelle ironiquement comme ça! D'Alexandre à Actium, coll. Bouquin, chez Bob Laffont.
Les figurines suivantes sont toutes de la marque Corvus Belli.
Les chefs de la bande
Les camionnettes
