dimanche 28 février 2021

Craonne, 7 mars 1814

Cette bataille a été livrée entre les Russes du comte Woronzof et l'armée de Napoléon sur le plateau de Craonne, à l'endroit même où se passera la bataille du Chemin des Dames un siècle plus tard. Cela n'a pas donné lieu à de grandes et belles manoeuvres malgré la supériorité des Français en cavalerie, mais plutôt à un affrontement à couteaux tirés entre les deux infanteries au milieu du plateau dans lequel les Russes n'ont pas failli à leur réputation de ténacité.

Nous l'avons joué l'année dernière, à peu près à sa date anniversaire, soit une dizaine de jours avant le premier confinement. Le scénario, ainsi que ceux des combats pour la prise du village de Craonne et de la ferme d'Hurtebise, ont été publiés dans le Vae Victis 152 (septembre 2020). 

Quelques images pour commencer :

 


La belle équipe au complet (moins le photographe)

 
Et la carte des lieux.



Le compte-rendu de notre affrontement :

 
La première lige russe.
 
 
La deuxième ligne à hauteur de la ferme de la Bovelle puis la troisième du comte Stroganof
 
 
En face, les troupes françaises du maréchal Victor, duc de Bellune approchent.
 
En bordure du plateau, le "Trou de la Demoiselle", un ravin boisé et très pentu...
Au premier plan, Victor et la division Boyer de Rebeval franchissent l'isthme de Hurtebise.
On devine (mal) une petite éminence nommée la "Mutte aux vents" devant la brigade Montmarie (juste en avant du moulin de Craonne).
A droite, dans la vallée de l'Aillette, le petit corps du maréchal Ney avance vers le village d'Ailles. Sur ce point, il doit remonter sur le plateau et prendre la ligne russe en enfilade.
 
Ney et la brigade Pierre Boyer formée de vétérans venus de l'armée d'Espagne. Au loin, les Jägers russes les attendent de pied ferme.

Le plateau vu depuis Vassogne.
Les cavaliers de Nansouty grimpent avec difficulté les coteaux qui surplombent le village.

En face d'eux, l'aile droite russe composée de Cosaques et des hussards Pavlograd...

...ce qui semble bien faire marrer les Français, on dirait.
 
Une vue d'ensemble du centre du plateau.
 
Et la ligne d'attaque française telle qu'on la découvre depuis les coteaux remontant de la vallée de l'Aillette au nord.
 
L'artillerie française en position sur  la "Mutte aux vents"

Au premier plan, les dragons du général Sparre, arrivés d'Espagne quelques semaines plus tôt.
 
Au nord, les petites divisions du maréchal Ney attaquent Ailles occupé par les chasseurs à pied russes.
 
Cependant que sur le plateau, la division Charpentier aborde déjà les Russes.

La première attaque de la Jeune garde est repoussée avec pertes.

Pendant ce temps, Nansouty débouche par Vassogne
 
Des réserves d'infanterie russes sont aussitôt envoyées sur l'aile droite.
 
 
Tandis que le combat s'intensifie sur plateau.
 
 
La 2e division provisoire de Jeune garde de Boyer de Rebeval attaque le centre droit russe.
 
 
Grouchy s'empare des pièces russes

 
Alors que Ney poursuit ses attaques sur les pentes d'Ailles.

L'Empereur Napoléon arrive avec de nouveaux renforts français par l'isthme d'Hurtebise.

Et il est suivi par du lourd...

 
La cavalerie du général Colbert surgit à son tour sur le plateau, au dessus de la Vallée Foulon.

 
Les Russes doivent bientôt réorganiser leur aile droite...

 
...face à cette nouvelle menace.

 
Mais un peu plus vers le centre, le général Charpentier perce la ligne de Woronzof...

 
et s'attaque aussitôt à une batterie qui aurait pu constituer une menace pour la cavalerie de Colbert.

 
Au même moment, Victor malmène le centre ennemi.

Mais comme à leur habitude, les Russes résistent pied à pied et les pertes s'accumulant, la situation devient périlleuse pour la division Boyer dont plusieurs unités sont proches de la déroute.

 
Napoléon avance alors la Vieille garde pour soutenir ses jeunes soldats épuisés.

 
Sur la droite française, Grouchy, qui avait dû reculer, lancent de furieuses charges et repousse à nouveau les bataillons russes. 
Au fond, Ney débouche enfin sur le plateau derrière la ferme de la Bovelle

Pendant qu'à l'autre bout de la ligne, Nansouty bataille avec les cavaliers de Benckendorf qui s'avèrent finalement bien plus combattifs que prévu.

Devant la Bovelle, l'infanterie russe finit par craquer et ses canons sont maintenant menacés par l'infanterie de Victor.

Woronzof a fini par appelé sa cavalerie de réserve à l'aide et tout peut encore basculer, mais...

C'est alors que le général Wassiltchikov perd son sang-froid et envoie TOUTE sa cavalerie (une douzaine d'escadrons !) contre les petites colonnes de Ney qui gravissent les pentes boisées de la vallée d'Ailles !

Ce sera le dernier acte de cet affrontement. 
L'affaire aurait pu se prolonger si le général russe avait envoyé 8 ou 9 escadrons s'escrimer avec les cavaliers de l'autre côté du plateau, mais le fait de coincer tout son monde dans un goulet étroit, pris entre le feu des troupes françaises et sa propre infanterie en pleine retraite, nous a laissé entrevoir un combat sans fin et surtout sans grand intérêt.
 


On peut donc raisonnablement considérer qu'il s'agit d'un résultat proche de l'historique. Les Russes doivent effectuer un repli tactique car leur infanterie est épuisée, particulièrement au centre. Mais les Français ont aussi subi des pertes très importantes. Comme dans la réalité, il ne reste pas grand chose du corps du maréchal Victor. 
La cavalerie de la Garde n'a pas brillé, en particulier celle de Nansouty qui s'est un peu laissé enrhumer par la maigre cavalerie russe, en théorie très inférieure...

Une dernière vue du plateau avec au premier plan, la charge des fameux dragons d'Espagne, certains reconnaissables à leurs habits de fortune marron, soutenus par les escadrons de la Garde de Laferrière.



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