mercredi 31 mars 2010

Tournoi "Art de la Guerre" de Villefontaine - 27 et 28 mars

Désolé, mais je n'avais pas d'appareil photo. Alors ce compte-rendu sera illustré de quelques dessins rapidement exécutés pour l'occasion et de photos de l'armée que nous avons habilement conduite à la défaite.


On a donc disputé notre premier tournoi le week-end dernier, Christophe et moi. On a commencé par une rencontre en équipe. Avec une armée que l'on n'a pas l'habitude d'utiliser, puisque les dates des listes autorisées (200 à 1000 de notre ère) ne nous permettent pas d'aligner nos armées hellénistiques.

Planquez-vous, voilà les Normands des comtes Christophe Tête-de-fer et Franck le Chanceux.


Une belle horde de troupes peu manœuvrables (13 chevaliers moyens impétueux, dont 4 d'élite) ou pas très décisives (9 lanciers lourds et 6 tireurs, tous médiocres), complétées par un petit noyau de troupes légères (3 Li arc et 3 Lh javelot).


Notre manque d'expérience est un handicap (seulement 6 parties depuis environ un an que nous avons la règle!), mais surtout le gros questionnement est sur le comportement de troupes nouvelles (archers, montés impétueux en grand nombre, troupes médiocres, etc).
J'aurais aimé tenter les Romains patriciens mais si cette liste m'attire et si j'ai les figurines disponibles, il y avait trop de peinture à faire pour pouvoir l'aligner dans les temps. De plus, notre qualité de débutant nous a fait préférer une armée certes plus lourde (c'est rien de le dire!) mais où nous n'aurions pas systématiquement à nous référer à la règle à cause d'une trop grande variété de troupes. On aurait peut-être dû se gratter…

Difficile de faire un CR un peu correct des différentes parties, parce que j'étais tellement occupé à transpirer sur mes chevaliers que je me suis rarement impliqué dans les affaires de Christou. Mais je vais quand même essayer.

1ère partie – Débutants, va!

On affronte les Sassanides de Philippe et Eudes. On leur en met directement plein la vue et ils comprennent immédiatement qu'ils ont affaire à des champions: notre déploiement n'est même pas conforme à la règle et on a besoin de leurs éclaircissements pour se sortir du pétrin.
Eudes est une vraie machine à calculer (une calculatrice, quoi). Dès qu'on place un corps, il compte nos points en direct et annonce aussitôt à Philippe notre reliquat de budget.

Ces petits "détails" sont un peu déstabilisants, j'avoue, et j'en perds mes moyens. A l'extrême gauche de notre ligne, 3 ou 4 Lh menacent mon corps "léger" (3 Lh javelot et 3 Kn). Si je ne fais rien, ces parasites vont m'emm… toute la partie. Alors je commence par en faire une belle: charge de mes Lh, esquive de l'adversaire qui va bientôt les canarder jusqu'à la mort quelques tours plus tard (les Lh arc tirent à 360°!!! Comment on peut oublier ça!)
Sinon, rien d'extraordinaire: ma chevalerie (les 3 Kn du corps d'aile et 7 autres Kn du corps de choc) passe la partie à foncer bille en tête après des archers à cheval qu'elle ne rejoindra jamais.

Plus au centre, l'infanterie de Christou, qui doit être aussi décontenancé que moi, se fait étriller par les cataphractes. A droite, pas mieux. Les chevaliers se font gentiment tourner par la Lh et nos empotés de lanciers lourds sont, comme mes propres unités, littéralement criblés de flèches pendant toute la partie. Les derniers tours verront une série de chocs qui tourneront en désastre pour nos unités déjà tellement affaiblies.

En un peu plus de 2 heures, l'affaire est méchamment pliée. 34 à 5!!! On avait initialement réussi à leur faire quelques pertes supplémentaires, mais d'habiles jets de ralliement nous divisent encore nos rares points. Ils ont dû bien se marrer en nous voyant faire et leur WE commence par une promenade militaire de bon augure (ils finiront vainqueurs du tournoi. Bravo à eux!)
Le bon côté des choses, c'est les conseils éclairés que Philippe et Eudes nous donnent aussitôt l'affaire pliée. Instructif et fort utile pour notre future carrière de compétiteurs :)


Cette sacrée percée des Perses sassanides: pour nous, c'est sans issue de secours!




Premier constat navrant que l'on fait avec Christophe en allant boire l'apéro: nos corps de tireurs ont littéralement explosé. Pas aussi résistants qu'à DBx, ces affaires-là.
Un autre qui me surprend mais qui se révèlera une constante sur toutes les parties: aucun problème pour commander mes chevaliers impétueux (j'ai bien dit les commander, pas les faire manœuvrer, hein!), et pourtant j'ai accumulé les jets de PC pourris. Peut-être aurions-nous mieux fait de les distribuer un peu plus dans nos corps…

A un niveau plus personnel, mes dés n'ont pas été fameux, et je me dis que ça ne peut pas être bien pire: Cruel espoir! Tu me brûles d'un feu sans clarté!

2ème partie - Débutants, va! (2)
Philippe et Philippe (tout le monde s'appelle donc Philippe ici ?!?) nous accueillent sur leur table pour une bataille historique contre leurs Saxons. Chic! Ça doit moins bouger que les Perses et ça doit aussi être plus vulnérable.
Ouais, ben il va falloir se lever tôt pour leur faire les 44 (!) pertes nécessaires à la démo de leur armée. Comme la nôtre, leur infanterie est généralement médiocre, mais quand même.

En plus, on s'est logiquement dit qu'il nous fallait placer des terrains pour abriter nos tireurs. On prend des collines, etc. Et ça commence fort. Tous les terrains sont dans leur moitié de terrain, ce qui les aide à construire un réduit défensif effrayant avec leurs nombreuses fortifs qui protègent les ailes, couvertes par leurs levées. On oublie la marche de flanc.
Leur armée se déploie en appui sur une colline garnie de lanciers lourds jusqu'à un bois sur leur aile droite où vont pouvoir se déployer 6 Li.

Je choisis de pas finasser: je fonce dans le tas (une quinzaine d'unités lourdes sur 2 lignes). Christophe fait pareil mais moins vite. C'est là que commence la série de jets catastrophiques qui seront les plus fidèles compagnons de mon séjour villefontainesque.
Premier tour de mêlée: 10 combats (j'ai 4 chevaliers élite dans l'affaire), 1 nul et 7 défaites pour un total de 10 points de cohésion perdus…)
En gros, mes "fort puissants" chevaliers finiront par détruire 5 ou 6 unités de la première ligne adverse, mais au bout de 74 tours de jeu environ. Tout bon spécialiste de l'AdG vous confirmera qu'il aurait fallu faire beaucoup plus vite!


Le mur des boucliers saxons


Donc, match nul, mais c'est bien parce que nos adversaires ont pris le temps de discuter et de nous donner pléthores d'informations (il est vrai qu'il y a eu aussi un ou deux contretemps lorsque des badauds se sont pointés au stand des deux Philippe: ils gèrent la société de décors http://aidedecamp.fr/, du matériel de qualité pour habiller les tables de jeu).
Une partie très agréable avec deux compères que nous retrouverons quelques heures plus tard autour d'une table Blitzkrieg.

Morei distribue le punch et enchante les convives comme seule "Belle des Champs" savait le faire en un temps que tous les participants ont bien dû connaître.


Et on continue d'apprendre en causant avec les vétérans. Vincent Auger nous confirme ce que l'on avait déjà pressenti, surtout cet après-midi: nos corps sont mal constitués. Et effectivement, nous le payerons à toutes nos parties.

On a aussi fait une rencontre intéressante ce jour-là, avec un groupe de joueurs de Saint-Étienne. J'avais déjà discuté à plusieurs reprises avec Julien sur différents forums. C'était une bonne surprise de le rencontrer à Villefontaine. Malheureusement les parties AdG et Blittzkrieg ne m'ont pas laissé le temps d'en découdre sur leurs tables Ier Empire ou Sécession. Mais on a causé de plein de choses, dont le capitaine Merle et surtout de l'idée d'une grosse baston d'ici quelques temps. A réfléchir donc!


Avec Olivier et Julien, on a évoqué le fameux capitaine Merle
sur lequel j'avais ullistré un article dans un magazine, il y a quelques années.

Paëlla excellente cuisinée devant nos yeux ébahis (j'vous dis pas le délicat fumet de poisson autour du bar! :) , avec plein de rabiot!

Et pour finir, une démo de Blitzkrieg, pendant que Julien anime une partie ACW en 25mm sur la règle PoW et que les Rois du ring se distribuent de grandes mandales dans le fond de la salle.


On est crevé. Rentrage à l'hôtel vers 00h30. Faut faire mieux demain.



le dimanche, c'est reparti de plus belle.


3ème partie – Mouais…
Moins de regrets sur celle-ci. Pourtant on affronte le boss de la règle, Hervé himself, avec l'habile cavalier Antipater, et on se fait sévèrement battre, mais on perd la plupart de nos points dans le dernier tour. Jusque là, on était battus mais on avait tenu et même remporté quelques succès.
Leurs Egyptiens toulounides ont "pourri" le terrain, mais ce n'est pas si grave car une colline est au centre de la table sur notre droite (on espère pouvoir y poser les tireurs de Christophe ou se servir d'eux pour y bloquer l'ennemi) et il reste assez d'espace libre au centre pour ma chevalerie. Ce qui me gène le plus, c'est un énorme village posté à mi-table devant mon épouvantable aile d'infanterie. Je suis empêtré avec ces types. Décidément, je ne sais pas comment manœuvrer ces masses qui marchent aussi vite que des troupeaux de vieillards en déambulateurs. Nous allons payer très cher, mais alors très cher, de ne pas avoir pourvu ce corps de cavalerie.


Antipater et Hervé, déguisés en Ghulams de service


Au centre, la cavalerie lourde arc recommence le même jeu que les Sassanides sur ma gauche hier matin. Mais cette fois-ci, je les attrape et un bon jet de poursuite me permet de les repousser sur une ravine. Le corps est brisé en trois tronçons qui vont pourtant trop tarder à éclater à cause d'une collection de jets de dé merdiques. Je pense pourtant que mon corps de chevalerie a fait son travail. Il est lui aussi pas mal éclaté et il aurait été difficile – ou au moins très long – de le réunir pour frapper ailleurs avec efficacité.
Pendant ce temps, Hervé, qui a devancé Christophe sur la colline, a aussi traversé le terrain avec un autre parti de cavaliers pour se porter face à nos chevaliers et Lh à l'extrême-gauche. Mon partenaire commet l'erreur de ne pas l'attaquer tout de suite. En temporisant, il laisse le temps aux tireurs de la colline de l'affaiblir et donne ainsi l'avantage définitif aux cavaliers ennemis qui se déploient. Mais l'échec totale de cette affaire aux allures de croisade viendra de mon aile gauche.

Notre corps de chevalerie (7 unités, quelle idée!)

J'ai bien essayé de gagner le village et, à défaut, la broussaille qui le masque, mais une embuscade égyptienne s'en rend maître avant moi.
Les tirs de mes arbalétriers sont lamentables. A ce niveau-là, on devrait même prévoir une clause qui dit que de tels tireurs se blessent eux-mêmes (un flèche dans le pied ou un carreau dans le fion du voisin de devant, par exemple) et perdent des points de cohésion. Je crois qu'ils ont fait une perte en 5 ou 6 séquences de tir, avant de périr sous les coups de la MI adverse.
Antipater, que je n'ai pas qualifié d'habile pour rien, me fait tourner en bourrique avec un parti de Lh qui finit par me laisser dans le vide et d'attaquer mon camp. J'avais bien laissé 2 lanciers lourds en défense, mais n'oublions pas l'option "déambulateur" (ça devrait quand même faire une ristourne au budget, ça!). Ils n'ont donc pas pu faire grand chose. Enfin, j'exagère un peu, parce que mes petits vieux ont tout de même pu détruire le Lh pilleur de bagages, doublement "zoqué" et enserré comme en un mortel câlin qui pique.


Le corps des petits vieux

Bon, une catole de plus, quoi. Avec une série de jets purement catastrophique. Je pense honnêtement avoir fait vingt ou vingt-cinq "1" lors de cette partie. Et ça a duré tout le dimanche. C'en était presque gênant pour mes adversaires J

4ème partie – la partie de la gagne!
Le combat de l'après-midi n'a pas été aussi féroce que ne le laissait présager la liste adverse. Christian et Damien alignent une puissante armée romaine Moyen Empire, mais le déploiement de leur aile droite annonce une affaire défensive puisque toute l'infanterie est regroupée en deux blocs devant leur camp. Ils sont en outre protégés sur leur front par une colline face aux légionnaires et une plantation face aux auxiliaires, sur leur flanc gauche par une ravine dans laquelle se cachera une embuscade de cataphractes. Christophe tient pour une fois notre aile gauche, avec un corps d'infanterie appuyé sur une colline. Les deux tiers de la table sont donc pleinement ouverts face à moi. Et là, surprise: ne s'y déploie qu'un mini corps de 3 Lh et 1 Li…ça promet pas une très belle partie.



Mes chevaliers tentent donc de chasser ces gêneurs tandis que l'aile gauche tarde à s'embraser parce que le Romain se déploie très lentement (ralenti aussi par notre marche de flanc qui visait son camp). Au final, l'infanterie adverse est percutée par notre chevalerie. Christophe a des jets malheureux mais deux bons lancers me permettent de pulvériser des cataphractes.

Sinon, mes petits vieux se sont payé une belle balade dans la plus pure tradition des sorties en famille du dimanche après-midi et nous avons encore perdu nos bagages à cause de leur marche de flanc entrée tardivement. A cet instant, les chevaliers de Christou normalement destinés à le protéger avaient dû être engagés au centre contre la légion. Je considère donc que c'est moi qui fait une boulette en ne laissant pas 3 ou 4 de mes unités de vieillards inutiles en protection à la place des troupes de choc de Christophe.
Match nul encore une fois.


Les bagages ne rentreront pas avec nous à Clermont. J'espère que nos adversaires se sont régalés de cet ragoûtant potage verdâtre qui bouillone dans la marmitte des sorcières


Les Normands s'en retournent fièrement, satisfaits d'avoir sauvé les apparences à défaut des meubles, qui étaient restés dans nos bagages. Mais nos troupes ont désormais modifiés nos sobriquets: pour nos valeureux rescapés, nous sommes devenus Christophe le Fragile et Franck le Pas-guère-inspiré.

En attendant, il est temps de payer notre hommage.
C'était vraiment cool de rencontrer toutes ces têtes vues en photo sur le forum.
Content que freretuck soit content de ses figurines ;)
Ravi d'avoir discuté avec Claude, Didier (j'espère qu'on aura l'occas' de jouer à Crossfire), Hervé, les Stéphanois (Julien, Olivier, Jean-Jacques) avec qui ont a sans doute un beau projet ACW, et tous les autres dont je n'ai malheureusement pas noté les noms.
Impressionné aussi par la rencontre avec Vincent qui nous a notamment fait une démonstration très enrichissante sur les possibilités à exploiter et les situations à éviter par les Normands lors de l'apéro du samedi soir, avec déploiement, manœuvres et extension de colonnes de pistaches.

Un grand bravo et merci à Yves – dont la présence et les efforts ont toujours été constants – pour la qualité de l'accueil et pour avoir tout mis en œuvre pour que l'on puisse tester Blitzkrieg le soir, ainsi qu'à Jean-Louis Thion, qui nous a encadrés dans cet exercice.

Et bien sûr, un grand merci à tous nos adversaires qui ont fait preuve d'une belle patience et qui n'ont pas tari de conseils, pour certains en pleine partie et au détriment de leur propre intérêt! Tout cela dénote d'un bel état d'esprit et l'ensemble du week-end et des participants le reflète. Sans aucun doute, nous avons appris beaucoup en nous faisant rosser par eux comme des chiens pouilleux, et c'est donc plein de reconnaissance que nous leur promettons de faire tous les efforts possibles pour leur rendre amicalement la pareille dès que les dieux de l'AdG nous l'accorderont.
On se reverra et on n'attendra pas l'année prochaine pour venir croiser le plomb à nouveau, camarades!

1 commentaire:

julian mc clernand a dit…

un petit CR bien plaisant!! j'espère qu'on va se revoir bientôt!!

A+

Petites annonces

Ces figurines sont à vendre !!

Minis for sale !!


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