Il y a deux ans environ, j'avais publié dans Vae Victis 121 un article sur le début de l'expédition d'Egypte du général Bonaparte. Je viens de me rendre compte que je n'ai jamais relayé cette information sur le blog, ni même montré une image de cette aventure. Voici donc quelques images de notre périple en terre d'Orient avec mes habituels compagnons Christophe et bien sûr Christian, sans qui nos riches tables de jeu n'existeraient pas (ou alors pas sous cette forme).
Cet article couvrait les premières phases de la campagne depuis le débarquement, sur la prise d'Alexandrie, la bataille des Pyramides et le combat de Desaix à Sédiman, dans la vallée du Nil.
Un aperçu de nos tables jouées avec notre règle habituelle, Batailles impériales :
La carte de la campagne égyptienne
La flotte française sous les murs d’Alexandrie début juillet
1798
Vous noterez que nous étions pressés de commencer et pour notre première partie, le sol et les socles des figurines françaises ne sont même pas encore texturés !
La carte du scénario sur l'attaque d'Alexandrie
A gauche, la ville moderne ; à droite, la ville arabe.
Cette dernière est inscrite dans l’ancienne muraille antique et n’est en fait
qu’un amas de ruines plus ou moins anciennes où vivent les plus déshérités. La
population y déversent ses immondices depuis des siècles, ce qui a amené au fil des ans à l’érection des 2 collines que l’on voit, l’une au premier plan vers
la muraille séparant les deux villes, l’autre en haut à droite, entre la porte
de Pompée et celle de Rosette.
La
porte de Rosette
Y a des trous partout. On a beau dire, la vieille pierre, ça a ses limites.
Menou et ses copains à la gauche française.
Kléber au centre...
... face à la porte de Pompée.
Pendant que le général Bon menace la porte de Rosette.avec
ses petites échelles. Et si Bon se prénomme Jean, ça laisse le choix pour
les sandwichs (z'avez compris la boutade ?)
Oho ! on dirait bien que le général Bonaparte, ce géant, a repéré
le point faible de la défense adverse et le désigne à ses lieutenants !
Et ce sera la brèche dans la muraille pourrie défendue par
des fellahs pas hyper motivés…
…juste à côté de la porte de Pépé. De Pompée, pardon !
Kléber mène l’attaque de ses grenadiers réunis
Bientôt, la muraille est prise.
Ainsi que la porte de Rosette. (Z'avez saisi la blague des sandwichs ? jambon, rosette, tout ça ? Bon bref...)
Pendant ce temps, Menou attaque la porte des Catacombes et
le Fort Triangulaire.
« Coucou, c’est Menou ! »
Il pénètre lui aussi dans la ville qui va finalement capituler après un combat acharné dans les ruines proches des portes.
Christophe et Christian sont contents de leur baston.
Bref, ce premier contact avec les autochtones n’a pas été trop
difficile pour les Français. Mais le général en chef ordonne aussitôt la marche
vers Le Caire, capitale du pouvoir mamelouk. Une marche épuisante à travers le désert, rendue plus
difficile encore par le harcèlement des cavaliers arabes.
Et ce sera la bataille des Pyramides, qui donne Le Caire aux
Français
Ce jour-là, le général en chef innove en formant ses
divisions en énormes carrés mouvants.
Et comme le disait si bien Bonaparte : « Ce sont
les meilleurs cavaliers du monde… mais c’est quand même pas une poignée de
sauvages qui va nous arrêter, non ?!? »
Le général est assez content de lui. Il a même loué un
véhicule tout terrain.
Ça fait plus couleur locale.
Peu de temps après, Desaix est envoyé à la
poursuite de l’indomptable Mourad Bey dans la vallée du Nil. Et à Sediman, ils se battent comme des chiffonniers !
Mourad barre la route de l’oasis aux Français
assoiffés.
Mais Desaix, qui n’était pas un lapin de 3 semaines, devine
qu’il y anguille sous roche et refait le coup du gros carré de Bonaparte
(flanqué, touche personnelle, de 2 plus petits).
Ah ! les revoilà ceux-là ! Desaix a bien
fait !
Dans le carré, personne ne bronche.
On se met en marche car c’est pas eux qui vont venir nous
chercher, et surtout j’ai un peu oublié pendant deux tours qu’il faut prendre le village pour
gagner !
Et soudain ! Tadaaah ! En voilà d’autres, qui
s’étaient habillement planqués dans les dunes.
Un des petits carrés passe en colonne et monte à l’assaut d’une colline
pour
s'ouvrir la route du plateau...
…d’où il ne tarde pas à chasser les tirailleurs ennemis mais la
cavalerie arabe arrive juste face à lui.
Les cavaliers
chargent, le bataillon loupe son changement de formation et… explose dès le
premier choc ! Pas de photos de l'évènement, ça a été si brusque que je n'ai pas eu le temps d'immortaliser cette cruelle déception...
Puis ces
mêmes cavaliers déboulent sur le flanc de la division qui a mal choisi son
moment pour rompre le carré ! A cet instant là, je me demande si la bataille ne va pas se terminer prématurément au 3° tour...
La situation est critique ! Les mamelouks déboulent de
partout.
Les pertes s’accumulent. Même les tirailleurs
arabes descendent du plateau pour s’y mettre ! « Vérole ! s’écrie Desaix courroucé, j’avois fait n’importe
quoi ! »
Cependant, c’est la panique vers l’oasis.
Car l'aile droite française de Friant (un bataillon et deux
escadrons de cavalerie) a fait son bonhomme de chemin en père peinard et a pété la tronche des
bédouins face à lui.
Il est aux portes du village !
Ici, on fait moins les malins !
De l’autre côté, Desaix a réussi à passer tous ses
bataillons en carrés et dans ce cas, c’est plus difficile pour la cavalerie
mamelouk qui finit par lâcher l’affaire. Mais pourtant le scénario est perdu
pour le Français puisque le village n’est pas pris (à un tour près !)
« Crédié, ce jour-là, j’avois fait que des
conneries ! » dira Desaix dans ses Mémoires.
« Bon allez, amenez-vous les potes, nous on s’tire
ailleurs ! »
« Eh, t'as pas une clope à me passer, steuplait,
Berthier ? »
5 commentaires:
Génial, j'ai adoré! Par où commencer? Les superbes figurines, le décor évocateur et magnifique, l'environnement maritime (on sent presque l'air marin...), les détails historiques, les jeux de mots charcutiers, tout ça rend cet article vraiment, mais vraiment sympa à lire et à admirer. Si j'osais, un seul reproche...on ne sait pas si elle est morte, Adèle...oui, bon je sors, mais la journée fut dure...
Bravo!
J'ai pris un très grand plaisir à lire ce CR. J'ai dévoré les photos, admiré la peinture et les décors. J'ai adoré la prose sandwich....euh la pose pardon. Des Cr comme j'aime en lire, une belle plume, de belle figs, on en redemande, merci.
Superbe!
J'ai adoré aussi. Bravo!!
Merci les gars !
Siaba,
il me semble que tu aimes bien les trucs un peu atypiques. Tu as vu les Brigade Games pour l'Egypte. Moi, je fais pas de 28mm, mais si c'était le cas, je les aurai bien mis face aux Anglais des Perry. :)
Une belle table de jeu, et une campagne fascinante!
Enregistrer un commentaire