Le 17 novembre 2012, nous avons donc joué cet affrontement qui s'était déroulé le... 17 novembre 1812.
Comme il a été dit dans le précédent article, nos Français ont été battu plus vite que prévu la veille au soir. Nous avons donc décidé de reprendre le combat le lendemain après une nuit fictive, en réorganisant les troupes en fonction du terrain conquis/perdu la veille. C'est un peu comme si le Ier corps français de Davout avait réussi à passer et que l'Empereur s'était décidé à attendre un jour de plus pour recueillir l'arrière-garde (le III° corps de Ney), ce qui historiquement ne lui fut pas possible. L'objectif principal est la route de Smolensk qu'il faut absolument conserver pour que Ney puisse rejoindre, mais si les troupes de Rosen parviennent à s'emparer de Krasnoïe - ce qui semble tout de même fort compliqué - la victoire russe est automatique.
Ainsi voici le redéploiement :
L'aile droite - 4 bataillons de la Vieille Garde, les débris de la Légion de la Vistule et deux bataillons d'isolés réunis.
Une vue du champ de bataille depuis la colline où s'est posté le GM Rosen. Il a été blessé par les tirailleurs français lors des combats de la veille, alors qu'il s'était imprudemment approché de la ligne de front. Nico ne s'est pas fait prier pour le ramener sur sa colline !
Tout à gauche, la cavalerie de Rosen ouvre le bal malgré ses pertes.
Elle force aussitôt les bataillons d'isolés au recul et menace dangereusement l'arrière de ma ligne.
Au centre, Gallitzin a redéployé la division des cuirassiers de Duka.
Sur la droite des Russes, le IIIème corps d'infanterie du Prince est au complet avec une puissante artillerie postée sur le plateau.
Le même vu de face.
Premiers chocs de tirailleurs sur la gauche de la division Compans.
Au centre, les Cosaques viennent témérairement créer un rideau devant l'infanterie française...
... pour laisser le temps aux cuirassiers de se mettre en place sans prendre trop de coups à distance.
Les Cosaques s'attaquent même aux tirailleurs français dans le lit du ruisseau pris par la glace.
Le mouvement des cuirassiers de Duka force l'Empereur à faire avancer la cavalerie de la Garde en soutien.
Pourtant ça ne part pas trop mal : le bataillon français en bout de ligne vole en éclat. Mais le reste de la ligne soutient le choc des grenadiers.
Sur la gauche du III° corps, Schachavskoy avance également mais inexplicablement, le centre de Gallitzin reste en retrait. Les deux pointes vont donc combattre avec chacune un flanc en l'air !
Mais ce qui est le plus inquiétant pour le Russe, ce sont les nombreuses pertes qui s'accumulent grâce à la concentration des tirs d'artillerie et à un échange de mousquetterie défavorable.
Pendant ce temps, de l'autre côté de la ligne, on a fait le ménage. Rosen n'a plus de cavalerie, mais la situation n'est pas reluisante pour moi...
... car aux côtés de la Vieille Garde se trouvaient deux bataillons de la Vistule qui ont lâché pied et pris la fuite sous les tirs réunis de l'infanterie qui leur fait face et de l'artillerie russe postée juste au dessus, sur la colline. Je me retrouve donc en infériorité numérique avec un flanc menacé.
Sans attendre, la Vieille Garde attaque. Je suis un peu inquiet parce que si je fais rétamer l'élite de l'armée à Krasnoïe, on n'est pas prêt de passer la Bérézina ! :)
Surtout que juste de l'autre côté du ruisseau, une mêlée de cavalerie s'est engagée - Notez que le bataillon hessois a disparu, balayé par une brillante charge soutenue des cuirassiers.
Et ça se passe plutôt mal pour la cavalerie de la Garde.
Heureusement pour nous, Gallitzin ne peut appuyer ce mouvement car Mortier, ou plutôt Christophe, voyant l'attaque des Russes piétiner et les nombreuses pertes qu'il leur a occasionné, décide de prendre l'offensive.
La ligne russe parait encore impressionnante, mais Mortier - Christophe parait confiant.
Et il n'a pas tort...
... car d'un seul coup, la ligne ennemie s'effondre.
Au centre, Duka a bien percé, mais il est trop tard. Bientôt, l'autre régiment de cavaliers de la Garde et le bataillon d'infanterie vont combiner leurs efforts pour de les rejetter définitivement.
D'autant qu'à gauche, la Vieille Garde n'a pas failli. Les Jäger-Garde russes ne prendront pas part au défilé de la victoire cette année.
Voilà les dignes héritiers de Kutuzov ! :))
Alors maintenant, ils m'accusent d'écrire une règle pour faire gagner les Français !
3 commentaires:
Un superbe CR, très vivant et très bien conté...faudra que je l'essaie ce resto, il est un peu loin mais bon!
Bravo aux Français, et encore une très belle table parée d'un beau manteau d'hiver!
Phil.
très bon CR et enfin les français gagnent c'est pas trop tôt , et je suis objectif :)
Merci à vous.
Les Français gagnent un peu trop au goût des joueurs russes chez nous ! :)
c'est pourquoi ils me soupçonnent d'avoir un peu "orienté" la règle. Le week-end dernier, j'ai changé de camp pour leur prouver que c'était une interprétation biaisée. A voir dans le prochain CR si cela a prouvé ou infirmé leur théorie !
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